Pour réfléchir sur les cyclones ! (2024)

Un article qui m’a été inspiré au moment du passage du cyclone Irma en septembre 2017 dans les Caraïbes alors que je vivais en métropole et qui est réactualisé maintenant que je vis dans une région sujette aux cyclones

C’est une suite de questions-réponses un peu idiotes pour essayer de sortir des polémiques, du jargon et de la surenchère des médias en période de crise majeure.

Ne mélangeons pas cyclones et tornades !

Pour réfléchir sur les cyclones! (1)

Les cyclones sont des phénomènes météorologiques de grande ampleur qui se forment dans les mers tropicales dans des conditions particulières. Ce sont d’énormes amas de nuages dont la taille peut atteindre celle de la France ou du Texas (c’est l’image qui a été donnée par les médias pour caractériser l’importance du cyclone Irma qui a touché les îles de Saint Barthélemy et Saint Martin le 6 septembre 2017, puis Cuba le 9 septembre et la Floride le 10) générant des vents très forts (jusqu’à plus de 300 km/h et entraînant de très fortes précipitations.

Il ne faut pas les mélanger avec les tornades qui sont des phénomènes tourbillonnaires avec des vents encore plus violents mais qui sont très localisés (d’un diamètre de quelques dizaines de mètres). Les grandes plaines américaines sont connues pour être le lieu de formation de ces phénomènes spectaculaires et très destructeurs. Rien ne résiste à leur passage mais seule l’étroite bande sur le passage d’une tornade est touchée et à 2 rues d’écart dans un même village tout est déraciné ou détruit ou il n’ya aucun dégât tandis que lors d’un cyclone c’est la totalité d’une petite île ou d’une vaste région qui peut être très fortement impactée

Cyclones, hurricanes, typhons, ouragans, tempêtes tropicales? Noms locaux et classification internationale

L’expression «cyclone tropical» est le terme générique des météorologues qu’ils utilisent à partir du moment où les vents atteignent un certain seuil et pour suivre ce phénomène sur les cartes satellites, ils lui attribuent un prénom car, à certaines saisons, les formation de cyclones s’enchaînent et on peut en voir 2 ou 3 sur la carte. Il est donc bien important de les différencier, d’identifier leur trajectoire (prévisible puis réelle) et leur ampleur.

On avait donc le 8 septembre 2017 trois phénomènes cycloniques: Katia qui, après avoir touché le Texas, était en train de mourir au Mexique, Irma encore plus puissant qui poursuivait sa trajectoire vers la Floride et José qui semblait moins fort et reprenait à peu près la trajectoire de Katia.

En dessous d’un certain seuil de vents, on ne parle plus que de «tempête tropicale».

Les météorologues ont aussi pris l’habitude de classer les cyclones en fonction de la puissance des vents entre 1 et 5 (Irma comme Katia, au plus fort de leur course ont atteint ce niveau qui est pour l’instant le plus haut de la classification).

Quant aux autres noms, ce sont des noms régionaux et qui n’ont pas le même caractère scientifique: en Asie orientale, on parle traditionnellement de «typhons»; aux États-Unis on utilise le terme anglais de «hurricanes» qui se traduit en français par «ouragans».

Pas de cyclones en France métropolitaine !

Résumons il n’y a donc pas de cyclones en France métropolitaine: nous subissons surtout en hiver d’autres phénomènes météorologiques que sont des dépressions qui nous amène des pluies fortes et vents puissants (comme la tempête Xynthia en 2005) et qui arrivent de l’Ouest à travers l’Atlantique.

On subit également d’autres types de dépressions qui touchent la façade méditerranéenne surtout à l’automne quand des masses d’air humide en provenance de la Méditerranée se retrouvent projetées par le système de vents sur les contreforts du Massif Central (les Cévennes) ou la côte d’Azur: on parle alors d’épisodes cévenols qui se caractérisent par des pluies très fortes générant une montée des eaux ultra rapide, des coulées de boues et des inondations des régions situées au niveau de la mer.

Cette précision est importante pour comprendre qu’en France métropolitaine nous ne comprenons souvent pas bien ce qu’est un cyclone… et donc comment y faire face!

A l’inverse, certains de nos compatriotes d’outre-mer vivant dans l’océan Pacifique, l’océan Atlantique ou l’océan Indien, le savent: chaque année, la saison cyclonique commence en fin d’été dans l’hémisphère nord (pour nos compatriotes des Antilles), vers décembre en hémisphère sud (pour nos compatriotes de La Réunion et de Mayotte, du Pacifique insulaire).

Mais y a-t-il pour autant des cyclones partout dans la zone intertropicale.

Non! Jamais on ne nous parle de Guyanais menacés par les cyclones… car à cette latitude (proche de l’équateur) le phénomène d’enroulement des vents ne se fait pas. On est dans cette zone des calmes équatoriaux que détestaient les navigateurs d’autrefois. En Guyane il pleut beaucoup, une grande partie de l’année… avec certes des risques d’inondation des zones basses mais le problème des vents violents n’est pas présents (voir l’article La Guyane : un peu derepérage).

Sur les côtes Ouest des continents dans la zone intertropicale, on n’a pas non plus de phénomènes cycloniques: vous n’avez jamais entendu dire que le Sénégal était menacé par un cyclone, pas plus que la côte du Chili.

Car, avec la rotation de la terre, un phénomène «bizarre» se produit: la couche superficielle d’eau des océans est entraînée vers l’ouest d’où une remontée d’eau plus froide le long de la côte. La conséquence est double: à la latitude de la Mauritanie ou du Sénégal malgré un soleil intense l’eau de la mer reste un peu fraîche et cette disposition est particulièrement favorable au développement de la vie marine –donc on a des zones de pêches très abondantes-. Par contre cette eau fraîche est un frein à la formation de systèmes dépressionnaires sur la mer car l’eau fraîche s’évapore moins vite que l’eau chaude. Ce phénomène est appelé «upwelling de côte Ouest«.

Les ingrédients pour qu’un cyclone se forme

Il faut une couche d’eau réchauffée par le soleil qui atteint au moins 26 ° sur une épaisseur d’une cinquantaine de mètres. C’est l’élément qui en favorisant l’évaporation va constituer des nuages qui s’ils sont à la bonne latitude (celle où l’on trouve les alizés, ces vents d’Est tropicaux très réguliers) vont se mettre à tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère nord et dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud.

Et progressivement ces nuages en mouvement vont se déplacer d’est en ouest en se renforçant. Tout cela ne s’arrêtera que quand ils auront rencontré un obstacle suffisant pour freiner leur progression et déverser leur humidité… c’est-à-dire une terre suffisamment grande et haute en altitude.

Par contre quand ces énormes masses de nuages en mouvement trouvent sur leur passage une petite île tropicale, ils poursuivent leur course sans être à peine ralentis.

Pire l’enroulement des vents a pour conséquence que les trajectoires de ces systèmes du vent dévient souvent vers le nord et touchent alors la zone subtropicale (au nord du tropique du Cancer dans l’hémisphère car dans l’hémisphère sud à cette latitude, il n’y a quasiment pas de terre!)

Quelles sont les zones impactées dans le monde ?

Si on résume les zones impactées par les cyclones sont donc:

  • Tous les archipels des Caraïbes, Grandes Antilles (c’est-à-dire Cuba, la Jamaïque, Porto Rico et l’île de Saint Domingue –où se trouvent 2 États: Haïti et la République dominicaine) et Petites Antilles (notamment nos 2 départements de la Martinique et de la Guadeloupe et les dépendances de la Guadeloupe –Saint Martin et Saint-Barthélemy)
  • Le Golfe du Mexique notamment le Sud du Texas, la Louisiane, La Floride mais aussi la côte sud-est des Etats-Unis (notamment la Caroline du Sud, la Virginie….)
  • L’isthme centre-américain (dont les 2 côtes peuvent être touchées car le cyclone peut arriver de l’est et traverser entièrement le pays)
  • Les Philippines
  • Taïwan
  • Le Japon et la Corée du Sud (notamment l’île de Jeju)
  • Le Sud de la Chine
  • Certains archipels du Pacifique notamment pour la France (la Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna, la Polynésie française)
  • Les Maldives,
  • Les Seychelles

Par exemple le continent africain est dans l’ensemble relativement épargné par ces phénomènes: tant mieux, il y a déjà tant d’autres problèmes à régler. Il peut subir des pluies diluviennes mais les vents y posent moins de problèmes que dans les régions à cyclone.

Un risque sismique qui s’y surajoute et une culture du risque ?

On signalera par ailleurs que dans certains de ces territoires il existe également un risque sismique majeur (aux Caraïbes, dans l’isthme américain, aux Philippines, au Japon, à Taïwan, en Chine).

Dernier problème majeur, certaines îles tropicales sont des atolls, c’est-à-dire des îles basses dont l’altitude est de 1 à 3 m au dessus du niveau de la mer. Avec leur lagon intérieur, leurs plages de sable fin, leurs palmiers, leur barrière de corail, elles représentent pour les Occidentaux, le rêve de l’île paradisiaque quand il fait soleil, ce qui explique l’intérêt touristique qu’elles ont pu représenter ces quarante dernières années… sauf que cette altitude les met en dessous du niveau de la mer si jamais un cyclone passe.

En effet, la pression atmosphérique pendant un cyclone est très basse: le niveau des eaux augmente alors de 1 à presque 2 m. A cela s’ajoutent des vagues considérables crées par le vent qui peuvent atteindre 10 à 12 m. On comprend bien alors que dans un atoll aucun cm² n’est à l’abri d’un cyclone sauf si on a créé une sorte de blockhaus qui serait capable de ne pas être inondé, d’abriter toute la population, et dont le sommet serait, après le passage du cyclone au-dessus du niveau de l’eau.

Bref par le passé certains atolls qui étaient habités ont été abandonnés par les rares survivants: ils étaient devenus inhabitables pour un certain temps! Totalement submergés, tous les cocotiers cassés, les rares terres salinisées…

L’annonce d’un cyclone

Ce qui est intéressant aujourd’hui c’est que les météorologues savent de mieux en mieux prévoir la trajectoire d’un cyclone et la population a donc 3 ou 4 jours devant elle pour s’y préparer.

C’est précieux et c’est rare!

Un séisme arrive de manière inopinée à n’importe quel moment de l’année, n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

Les phénomènes climatiques ont une occurrence saisonnière, certains sont très brutaux: les orages en montagne, les orages méditerranéens et l’on a juste quelques minutes pour se mettre à l’abri et sauver sa vie. Il est trop tard pour songer à sauver ses biens

Les autres sont plus lents: une crue de la Seine ou d’un cours d’eau de plaine (la Charente, l’Oder) est annoncée plusieurs jours à l’avance. On a donc le temps de mettre à l’abri ses biens les plus précieux pour les évacuer de la zone inondable –c’est le cas des véhicules- ou les surélever –c’est le cas du mobilier et des appareils électro-ménagers-… avec toutefois deux soucis: impossible de revenir ensuite dans une maison dont le sous-sol a été inondé et dont les murs sont gonflés d’humidité et le système électrique inutilisable; l’évacuation de l’eau est aussi lente (voire encore plus lente) que la montée des eaux… Bref on risque d’avoir perdu une grande partie de ses biens. Mais au moins on est en vie!

Les cyclones et les pays industrialisés développés!

L’ennui des pays industrialisés c’est qu’ils possèdent de nombreux biens matériels très coûteux et très fragiles qui ne résistent pas aux cyclones s’ils ne sont pas en mesure d’être protégés.

Les voitures se retournent, les maisons en bois explosent, les toitures s’envolent?

Voilà les images qu’on nous a montrées après le cyclone Irma à Saint-Martin. Mais est-ce le cas partout et pour toutes les constructions?

Non… c’est là que se pose un vrai problème à la fois financier et moral. Seuls les pays industrialisés et développés ont les systèmes d’assurance et les moyens de donner l’alerte et de mettre à l’abri les habitants, de créer des infrasctructure pérenne et qui seront peu touchées (par exemple l’hôpital de Saint-Martin) et de reconstruire ce qui a été détruit quand bien même on reconstruirait des maisons qui à nouveau ne tiendraient pas le choc…

Pour aller plus loin avec l’exemple de la Nouvelle-Calédonie :

J’ai rédigé plusieurs articles pendant la première saison cyclonique (2022-2023) où j’étais à Nouméa évoquant le cyclone Gabrielle qui a failli gâcher la rentrée des classes en février 2023

  • Windguru, le gourou du vent?
  • Cyclone et rentrée des Classes?
  • Le Vanuatu en état d’urgence après 2 cyclones et 1séisme
Pour réfléchir sur les cyclones ! (2024)

FAQs

Comment prévoir et prévenir les risques cycloniques ? ›

Sur le long terme, la prévention des risques cycloniques passe par des mesures réglementaires et constructives : il faut éviter de bâtir dans les zones en bordure de littoral, ou à risque de glissem*nts de terrain... Les bâtiments doivent être construits selon des règles paracycloniques.

Quelle est la cause des cyclones ? ›

Quelles sont les causes d'un cyclone ? Les cyclones sont des phénomènes météorologiques qui se forment entre les tropiques et l'équateur, du début de l'été au début de l'automne. Ils se forment au-dessus d'un océan, quand la température élevée de l'eau entraîne une forte évaporation et la formation massive de nuages.

Comment se protéger lors d'un cyclone ? ›

Pendant un cyclone

Premièrement, essayez de garder votre calme. Si les systèmes de communication fonctionnent encore, restez à l'écoute des médias. Si les autorités vous demandent d'évacuer, faites-le immédiatement. Si les autorités vous demandent de rester là où vous êtes, éloignez-vous des fenêtres et des portes.

Quel sont les caractéristique d'un cyclone ? ›

Un cyclone se caractérise par une forte dépression à l'interface air-mer, d'intenses précipitations et des vents très forts. Ces vents tournent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dans l' hémisphère nord et dans l'autre sens dans l' hémisphère sud.

Comment se préparer à l'arrivée d'un cyclone ? ›

Ancrez dans le sol tous les objets qui pourraient être emportés par les vents violents : poubelle, mobilier de jardin, barbecue, pots de fleur… Ils pourraient effectivement devenir des projectiles dangereux pour votre maison et pour vous. Vous pouvez aussi les ranger dans votre garage ou remise.

Quel est le rôle du cyclone ? ›

Les cyclones tropicaux vont suivre leur source d'énergie, les eaux chaudes, et le cisaillement des vents que leur imposent les systèmes météorologiques environnants. Les dépressions des latitudes moyennes et supérieures vont elles suivre en général le flux des vents d'altitudes, en particulier le courant-jet.

Comment un cyclone s'arrête ? ›

La tempête rencontre un cisaillement vertical du vent. Un faible cisaillement du vent est nécessaire à la formation d'un cyclone tropical. Par contre, un fort cisaillement du vent entrave les processus de soutien de la tempête qui s'affaiblit et meurt.

Quel sont les effets du cyclone ? ›

Les conséquences d'un ouragan

Les fortes pluies, les vents violents et les ondes de tempête peuvent causer des destructions catastrophiques lors de glissem*nts de terrain et d'inondations. Les maisons sont souvent endommagées ou complètement détruites et beaucoup de personnes perdent leur foyer.

Où se réfugier en cas de cyclone ? ›

Si l'œil de l'ouragan passe dans votre secteur, il y aura une accalmie de deux ou trois minutes à une demi-heure. Restez dans un endroit sécuritaire à l'étage principal. Évitez le sous-sol.

Quelle est la différence entre un cyclone et un ouragan ? ›

Des termes différents selon la zone géographique

On utilise le terme de cyclone pour l'océan Indien et le sud de l'océan Pacifique (Afrique/Océanie/Amérique du Sud). On parle d'ouragan pour le nord de l'océan Atlantique et le nord-est de l'océan Pacifique (Amérique du Nord/Europe).

Comment disparaît un cyclone ? ›

Au contact des eaux froides.

"Le carburant d'un cyclone, c'est essentiellement les eaux chaudes des océans aux latitudes tropicales. Dès que ce carburant n'est plus disponible, le cyclone perd logiquement en intensité", explique l'expert.

Comment s'appelle le cœur du cyclone ? ›

L'œil d'un cyclone tropical est une zone de vents calmes et de temps clément siégeant en général au centre de la circulation cyclonique. Il est délimité par le mur de l'œil, un mur d'orages où les conditions météorologiques sont les plus extrêmes.

Où prend la naissance d'un cyclone ? ›

Eaux chaudes de l'océan pour alimenter le cyclone tropical

Cette température doit être présente sur une profondeur d'au moins 50 mètres. C'est pourquoi les cyclones tropicaux peuvent prendre naissance uniquement sous les tropiques, puisqu'ailleurs, l'eau est trop froide.

Comment reconnaître un cyclone ? ›

Pour être considérée comme un ouragan, un typhon ou un cyclone, une tempête doit atteindre des vitesses de vent supérieures à 119 km/h. Si les vents d'un ouragan dépassent les 179 km/h, il se classe en « ouragan intense ».

Comment Peut-on faire diminuer le risque d'un ouragan ? ›

Coupez les branches mortes et les arbres morts afin de diminuer le risque qu'ils s'abattent sur votre maison. Si vous vivez sur la côte ou dans une terre basse environnante, préparez-vous à vous diriger vers l'intérieur des terres et vers un terrain plus élevé.

Quand le risque cyclonique Est-il le plus important donne un exemple géographique ? ›

Les cyclones qui frappent chaque année les terres habitées du sud-ouest de l'océan Indien peuvent en effet provoquer des dégâts humains et matériels considérables.

Comment montrer qu'un cyclone est un risque prévisible ? ›

- Un cyclone est prévisible, comme l'est tout phénomène météorologique. Pour cela, nous avons recours à des observations, soit par le biais de satellites (le plus souvent), voire gràce à des stations d'observation, et aux mesures effectuées (température de l'eau, etc ...).

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Author: Allyn Kozey

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